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  • Photo du rédacteurSophia Laporte

Traversée de l’île

Au début du mois de février, Christophe (chef de district) et moi avons accompagné Luc (agent de la réserve naturelle responsable des mammifères introduits) jusqu’au Pignon pour la relève de ses pièges à chats. Nous avons traversé l’île par les hauteurs en suivant le transit d’Entrecasteaux, en passant par la Caldeira et le plus haut sommet de l’île : la Dives. Le long de ce périple, on voit défiler plusieurs espèces végétales, qu'elles soit endémiques (= présentes sur Amsterdam uniquement), indigènes (= présentes sur Amsterdam, mais pas que) et introduites (=souvent indésirables, importées avec l'arrivée des premières missions sur l'île). Pour ne pas vous perdre en route, voici une carte de l'île avec les principaux sites :



Tout commence au large de la base, on emprunte le chemin tracteur jusqu’aux cratères Dumas, à l’est de la base. Puis, un sentier se dessine dans la houlque et les graminées, formé par de multiples passages au cours des années. On entame la montée de l’île(700mde dénivelé), on dépasse plusieurs petits cratères. Il fait tellement beau, la vue est toute dégagée (pas comme la dernière fois que j’ai emprunté ce transit, où je ne voyais pas grand-chose) !



A partir de 300m d’altitude, on arrive dans les grands patchs de Gleichenia, fougère indigène de l’île. Ils sont d’une belle couleur vert fluo.



On voit la côte est de l’île, et l’océan à perte de vue.



On trouve toutes sortes d'espèces végétales indigènes:


Des Lycopodes,

les Gleichenia qui commencent à s’estomper au travers des mousses et d’autres fougères,

et les fougères à langue de cerf (Elaphoglossum).


La montée se poursuit, et on arrive ensuite aux premières mousses, toutes plus colorées les unes que les autres.



On approche de l’Olympe, le « faux sommet » que l’on aperçoit depuis la base.



Après une autre petite heure, le dénivelé se calme et on arrive à la Caldeira.


Ce paysage est impressionnant. Une caldeira est une vaste dépression circulaire ou elliptique située au cœur des certains grands édifices volcaniques, qui résultent d’une éruption qui vide la chambre magmatique sous-jacente.


Nous longeons la caldeira par la crête, puis montons vers le plus haut sommet de l’île : la Dives, sommet à 881m d’altitude. Là-haut, une vue à 360° nous attend !



Et oui, on est bel et bien sur une île, entourée d’océan à perte de vue ! On se sent tout petit.



On s’est trouvé un sacré spot de picnic-sieste... fameux !



On observe de belles espèces végétales endémiques comme le plantain.



Puis, c’est parti vers le Pignon. On descend la Dives pour rejoindre le transit, qui est balisé de caillebotis sur plusieurs portions pour éviter trop de piétinement de la végétation, très fragile.


Le sommet rocheux que vous voyez à droite est le mont Fernand (731m d’altitude), qui borde le plateau des Tourbières.



Nous voilà arrivés au Pignon, vue toute dégagée, il fait si beau. On peut voir la pointe d’Entrecasteaux avec la cabane et les colonies d’albatros à bec jaune.



Il y a également pleins d’albatros fuligineux (sombres) et même quelques albatros d’Amsterdam.



La mer est toute claire.



Les fuligineux volent beaucoup en couple.



On voit pleins de skua voler autour du plateau.



On est restés là un bon moment, à admirer la vue et le vol de tous les oiseaux. Puis, on emprunte le même transit pour rentrer sur base. En tout, on a pris environ 7h pour traverser l’île par les hauts, et par une belle journée comme celle-ci, un vrai plaisir !

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