A 2km au nord-ouest de la base, se trouve la station de mesures atmosphériques appelée « Pointe Bénédicte ». Il faut entre 20 et 30 minutes de marche pour accéder à Pointe Bénédicte, en passant à côté de nos amies les otaries au large de la base, puis en suivant la côte le long des falaises.
On arrive ensuite à la Pointe Bénédicte, où se trouvent deux bâtiments et un mat de 25m.
C’est dans cette station de mesures que je passe une grande partie de mon temps pour le travail, avec le laboratoire de chimie sur base.
La station de Pointe Bénédicte est équipée plusieurs instruments scientifiques qui effectuent des mesures en continu de différents composés atmosphériques notamment :
- Gaz à effet de serre : CO, CH4, N2O, CO2, H2O
- Radon
- Ozone
- Mercure
- Contaminants organiques émergeants : micro-plastiques (air, eau de pluie)
Deux laboratoires de recherche se partagent cette station: le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) pour lequel travaille Yaël, et l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) pour lequel je travaille. Nous sommes donc deux Volontaires du Service Civique employés chaque année par l’Institut Polaire Français
Paul Emile Victor (IPEV) pour être « les yeux et les mains » de ces deux laboratoires sur le terrain. Nous sommes responsables, entre autres, des maintenances des appareils, de la transmission des données aux laboratoires, de la collecte et du renvoi des échantillons.
Maintenance sur l’analyseur Tekran, instrument principal du programme GMOStral-1028 pour lequel je travaille.
Yaël travaille régulièrement en haut du mat de 25m, où sont installées des stations météo et entrées de ligne de prélèvement.
En parallèle des mesures atmosphériques à Pointe Bénédicte, le programme
GMOStral-1028 effectue également des collectes d’échantillons d’eau de mer au large de la cale de la base Martin de Viviès. Cela rentre dans le cadre des expérimentations sur les micro-plastiques.
Les données recueillies sur l’île d’Amsterdam sont extrêmement importantes pour les recherches scientifiques, car elles représentent «le bruit de fond » de l’atmosphère.
On y mesure l’air « le plus pur du monde » ! En effet, éloignée de plus 3000 km du continent le plus proche, l’île d’Amsterdam est loin de toute source importante de
pollution. De plus, il y a très peu d’autres stations de mesure dans l’hémisphère sud, donc les données collectées sont précieuses pour les modèles scientifiques.
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