A propos
Depuis longtemps passionnée par les milieux polaires, j'ai toujours voulu partir en expédition scientifique sur les territoires isolés de la planète.
Ca y est, mon rêve se réalise !
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Je pars en mission pour l'Institut Polaire Français (IPEV) dans les îles Subantarctiques. Je vais passer un hivernage (14 mois) sur le district de Saint Paul et Amsterdam, territoire des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).
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Je suis ingénieure en géosciences. Au cours de ces prochains mois je vais travailler pour l'Institut des Géosciences de l'Environnement (IGE) de Grenoble, dans le cadre du programme "Global Mercury Observations : atmospheric monitoring and process studies in Sub-Antarctic and Arctic Lands"
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Global Mercury Observation System (GMOS)
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Le programme d’observation GMOS, initié par le programme européen FP7 GMOS, a pour objectif de surveiller les concentrations en mercure atmosphérique, un contaminant des chaînes alimentaires et un polluant planétaire.
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L’intoxication massive par le méthylmercure à Minamata (Japon) dans les années 50 a propulsé sur l’avant-scène la problématique de la pollution par le mercure (Hg), qui demeure aujourd’hui encore une préoccupation environnementale majeure. L’exposition des êtres vivants au mercure (Hg) existe également dans des zones reculées loin des sources industrielles, et l’on peut fréquemment y détecter des concentrations élevées dans les espèces vivantes telles que poissons, oiseaux, mammifères. L’exposition de la population humaine se fait essentiellement à travers la consommation de poissons, et il est estimé que plusieurs dizaines de millions de femmes dans le monde sont exposées à ce poison, induisant des effets possibles sur le développement neurologiques des fœtus et des jeunes enfants.
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La contamination de ces environnements s’explique en partie par le fait que le mercure est véhiculé sous sa forme gazeuse élémentaire notamment par transport longue distance via l’atmosphère et par sa faculté à se bioconcentrer et se bioamplifier le long des chaînes alimentaires. En 2013, 128 pays ont signé la Convention Internationale de Minamata. En cours de ratification, cette convention prévoit à l’échelle mondiale l’abandon du mercure dans les utilisations industrielles, et une diminution importante des émissions liées aux combustions fossiles, afin de limiter les risques pour l’environnement et la santé humaine.
Aujourd’hui les outils pertinents permettant d’émettre des scénarios d’exposition des populations suite à des réglementations internationales sont fournis par la modélisation, modèles globaux de chimie-transport couplés océan tels que GEOSchem 3d, associés à des modèles écotoxicologiques de transferts dans les chaînes alimentaires. En amont se situe l’atmosphère, lieu de transport rapide des émissions et lieu de conversion du mercure inorganique gazeux en formes déposables et (potentiellement) assimilables par les organismes vivants. Les modèles nécessitent de fortes améliorations quant aux paramétrages des processus physicochimiques. Ils nécessitent également des données, témoins de la réalité environnementale notamment dans les zones les moins échantillonnées de la planète.
Dans le cadre du projet FP7 GMOS (Global Mercury Observation System) de 2011 à 2015, l'Institut des Géosciences de l'Environement (IGE) de Grenoble participe à une action internationale de développement d’un réseau d’observations atmosphériques du mercure associés à des efforts conséquent d’amélioration des modèles.
Les travaux de l'IGE sont axés sur l’hémisphère sud, où seulement 2 stations de mesures existaient jusqu’alors. En 2011, trois stations de mesures ont été installées à Dumont d’Urville et Concordia en Antarctique et sur l’île Amsterdam au milieu de l’Océan Indien permettant de suivre en continu le mercure atmosphérique avec des instruments performants et sensibles.
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Source : http://www.ige-grenoble.fr/Article-2-Observations
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