En novembre 2019, je scrute les offres sur le site de l'Institut Polaire Français à la recherche d'une quelconque opportunité pour partir en Antarctique. Ce continent est en effet toujours dans un coin de ma tête, et depuis quelques années maintenant. J'ai toujours été intéressée par les régions polaires, surtout le pôle sud, ce continent glacé si loin de tout et si précieux à la science. Je rêve de faire partie d'une expédition polaire....
A ce moment là, je suis en Norvège en Erasmus à Trondheim pour ma 5e année d'école d'ingénieur en géosciences et environnement. Je viens depuis peu de trouver mon stage de fin d'études pour le prochaine semestre. Mais pourtant je pense déjà à la suite. Comment vais-je faire pour aller en Antarctique ? Bientôt fini les études, c'est le moment idéal !
Fin novembre 2019, je découvre que l'IPEV recherche une personne pour travailler sur l'instrumentation pour les mesures atmosphériques de mercure sur une des îles subantarctiques. A ce moment là j'ignore complètement l'existence de ces territoires : les îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam. Je découvre petit à petit la richesse incroyable de ces milieux, isolés de la société dans laquelle nous vivons. Je lis plusieurs blogs d'hivernants actuels, et peu de temps après, je suis sûre de vouloir postuler. Ce n'est pas l'antarctique, mais ce sont des territoires tout aussi isolés, simplement moins froids !
L'offre me correspond car j'ai fait beaucoup d'instrumentation pendant mes études, que ce soit en topographie ou en géophysique. J'adore le travail de terrain et me réjouis déjà à l'idée de pouvoir travailler dans un environnement aussi incroyable que ces îles.
Décembre 2019, à peine rentrée de Norvège, j'envoie ma candidature. La bouteille est à l'eau ! Voyons ce que ça donne...
Début février 2020, à peine mon stage de fin d'études commencé, je reçois un mail m'invitant à un entretien vidéo pour le poste de l'IPEV. Youpi !! L'entretien se passe bien, je croise les doigts pour la suite.
Mars 2020, je suis convoquée à l'Institut des Géosciences de l'Environnement (IGE) de Grenoble pour un second entretien en présentiel. Celui-ci a lieu le vendredi 13 mars, très peu de temps avant le confinement national...c'était juste !! J'ai pu rencontrer Olivier, mon responsable de programme, et rapidement aperçevoir les instruments utilisés pour la mesure de quantités de mercure atmosphérique. Entretien terminé, je rentre à Aix-en-Provence, plein d'espoir que ce rêve d'expédition pourrait peut-être se réaliser !! (d'ailleurs j'ai du être un peu trop excitée en sortant du labo, parce que je suis tombée des escaliers et je me suis fait une grosse entorse à la cheville sur ma route vers la gare hahah... mais bon j'ai eu plusieurs mois de confinement pour m'en remettre!)
Quelques jours plus tard, Olivier m'appelle : je suis prise pour le poste !!!!
Maintenant, il ne reste plus que les examens médiaux et psychologiques. Ca me stresse pas mal, j'ai hâte d'être fixée. Plusieurs mois d'attente plus tard, je reçois enfin ma convocation pour les tests.
Juin 2020, en route pour Paris pour effectuer mes examens med et psy. A cette occasion j'arrive à passer un weekend chez ma famille, que je n'avais pas vu depuis le début du confinement. Un bon boost de motivation. Les entretiens ont eu lieu le 8 juin, une journée bien intense.
Arrivée au siège des TAAF, je ne peux m'empêcher d'être beaucoup trop contente : ça y est, je suis plus proche que jamais de mon objectif !!
Il me reste quelques examens complémentaires à réaliser chez l'ophtalmo, le dentiste...et puis l'attente commence. Suis-je apte à partir en hivernage ?
Fin juillet 2020, le mail de la délivrance arrive : je suis apte !!
Un grand soulagement après tous ces mois d'attente ! Ca y est, je pars pour les subantarctiques !!
Reste maintenant les obstacles covid à franchir, mais c'est pour le mois d'octobre,
Je commence à reçevoir les premieres instructions de l'Institut Polaire : il faut s'équiper, préparer les malles, signer tous les papiers : il y a du boulot ! :D
